La couleur orange est régulièrement observée dans les zones humides et à proximité des rivières et des ruisseaux du Finistère,elle s’observe aussi dans bien d’autres régions françaises.
Elle détonne pas mal dans ces paysages et étonne toujours.
Elle est souvent associée à des phénomènes d’irisation à la surface de l’eau et prend des formes qui peuvent différer en fonction de la quantité d’eau qui s’écoule.
Inconsciemment cette couleur et l’irisation qui l’accompagne renvoient plutôt à la manifestation d’une pollution.
Il n’est pas toujours facile de convaincre qu’il s’agit d’un phénomène naturel qui apparait dans une eau riche en bactéries ferro-oxydantes.
Ces bactéries (dites chimiolithotrophes) tirent leur énergie par le processus d’oxydation du fer ferreux (Fe2+) en fer ferrique (Fe3+). Elles utilisent l’énergie produite pour assurer leur développement. La quantité d’énergie obtenue par cette oxydation est très faible, si bien que ces ferro-bactéries ne produisent que très peu de biomasse.
Leur présence est simplement révélée par les fortes quantités de composés ferriques qu’elles produisent ainsi que par de la présence de fins films d’oxyde ferrique irisés riches en bactéries. C’est la finesse de ce film qui crée ces irisations, comme une trace d’huile à la surface de l’eau.
Lorsque les apports d’eau sont importants, le phénomène peut entrainer des dépôts sur les sédiments des ruisseaux et rivières et leur donner une teinte orangée.