Suivi des populations d’anguilles et indices d’abondance

Chaque année la fédération de pêche du Finistère, accompagnée de l’observatoire des poissons migrateurs Bretagne assure le suivi des populations et des indices d’abondance des anguilles européennes dans 2 des cours d’eau du périmètre du SAGE de la baie de Douarnenez : le Stalas et le Lapic. Le suivi du Lapic est en place depuis 2012, celui du Stalas vient à débuté en 2024.

Objectif : connaître l’évolution de la population d’anguilles

Les anguilles d’Europe naissent toutes au large de la Floride, en mer des Sargasses. Les larves traversent l’océan puis deviennent des civelles et remontent nos cours d’eau puis grandissent.
Pour qu’elles puissent remonter nos cours d’eau, il ne faut pas d’obstacle (buse, marche seuil, déversoir, vanne…).
Sur le Lapic, plusieurs opérations de restauration de la continuité écologique ont été réalisés : https://www.sagebaiededouarnenez.org/site/restauration-des-cours-deau/cours-deau/restaurer-la-continuite-ecologique-du-lapic/

Résultats des relevés 2024 :
– 50 anguilles pour le Stalas
– 350 anguilles pour le Lapic

Ces résultats sont conformes à ce qui a pu être observé les années passées, mais pour avoir une bonne connaissance de l’évolution de la population et donc de la qualité de nos cours d’eau, ces comptages doivent se faire sur un temps longs, plusieurs décennies.

L’écart important d’abondance de l’anguille entre ces deux rivières témoigne d’une qualité d’accès à la rivière plus dégradée sur le Stalas que sur le Lapic. Pour rejoindre la ria du Port Rhu le Stalas est contraint de s’engouffrer dans une buse en béton de 2 mètres de diamètre et 300 mètres de longueur.

Les anguilles ne peuvent la franchir que très rarement à l’occasion de l’étale de haute mer des plus forts coefficients de marée. Pour le Lapic, la situation permet un accès continue des anguilles à la rivière qui accueille donc une population environ 6 à 7 fois plus importante à proximité immédiate de son estuaire.

La technique utilisée : la pêche électrique
L’un des intervenants, équipé d’une perche, émet un courant électrique dans l’eau qui attire puis tétanise les anguilles. Elles sont  récupérées à l’aide d’épuisettes, le geste est répété sur une trentaine de points sur une centaine de mètres. Elles sont ensuite endormies puis mesurées et comptées, avant d’être relâchées.  Ces anguilles peuvent séjourner en rivière pendant 10 à 20 années.

En savoir plus sur le suivi réalisé par la Fédération départementale de pêche du Finistère.
En savoir plus sur l’anguille européenne.